L'arrêté ci dessous de la préfecture nous dit la choses suivante : Comme il y a trop de pesticides dans l'eau distribuée à Roche, la préfecture augmente le seuil maximum acceptable d'atrazine à 0,4 micro gramme par litre pour permettre la distribution...
Pour information, la norme à ne pas dépasser est de 0,1 micro gramme par litre. Le seuil est donc multiplié par 4 !
Ce seuil est dépassé sur la commune depuis des années. Voici les valeurs de déséthylatrazine prise sur le relevé qui nous est transmis chaque année, avec la mention "eau non conforme". Elles concernent le réseau syndical de Roche village :
2006 - 2005 - 2004 -2003 - 2002 -2001 -2000
0,24 - 0,14 - 0,29 - 0,19 - 0,24 - 0,26 - 0,26
Le problème n'est donc pas nouveau et les taux sont peut être encore supérieurs sur d'autres points de captage (si vous avez des infos, merci de me le faire savoir en postant un commentaire).
Il faut savoir que cette substance a été totalement interdite en 2003 à la vente et à l’utilisation. Le moins que l'on puisse dire est que la diminution de la pollution de l'eau n'est pas flagrante suite à cette interdiction. L'augmentation du seuil par la préfecture laisse entendre qu'on en a encore pour longtemps. Cette substance a été reconnue responsable de modifications hormonales en cas d’absorption. Des études épidémiologiques indiquant que ces produits peuvent provoquer des malformations congénitales, des cancers, des lymphomes... Voir pour plus d'info http://rsde.ineris.fr/fiches/fiche_atrazine_v2.pdf.
L'arrêté oblige le Syndicat des eaux du Brachet à proposer dans les 3 ans une solution à ce problème. Il serait intéressait que ce Syndicat nous tienne au courant des actions envisagées pour arriver à une eau conforme. Il serait aussi intéressant de savoir quelles actions et suivis ont été mis en place par la mairie de Roche pour garantir que des actions sont bien engagées. Il est en effet inquiétant de voir que d'autre commune ont eu le même arrêté de leur préfecture. Comme l'OMS tolère un taux plus élevé, le risque existe que plutôt de faire diminuer la pollution, on finisse par nous faire accepter un seuil élevé.
(Désolé pour la qualité du doc ci dessous, mais récupérer un document officiel en mairie relève du parcours du combattant, il s'agit donc d'une photo prise sur le panneau d'affichage ...)
17/09/2008
Pesticides dans l'eau de Roche ...
Thème :
Ressources naturelles
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2 commentaires:
une augmentation de 4 fois la dose autorisée, par le même préfet qui autorise l'enfouissement de déchets industriels...
Les études épidémiologiques auxquelles vous faites référence sont inquiétantes. Ces substances pourraient être l'un des multiples facteurs responsable de nombreuses maladies de longue durée a Roche.
Comment ne pas réagir à de telles atteintes à la santé publiques? Mais comment pouvons nous lutter contre ce problème (et les autres : pesticides, antennes relais, déchets industriels cités plus haut..)?
On se sent impuissant vis à vis de telles décisions prises sans notre consentement, sans même être consultés, et pire que cela, sans que nous ne le sachions!
L’atrazine a été utilisée massivement comme désherbant du maïs par les agriculteurs et sur les bords des routes et des voix ferrées par la DDE et la SNCF jusqu’en 2003. A cette date elle a été interdite totalement à la vente et à l’utilisation car elle a été reconnue responsable de modifications hormonales en cas d’absorption. Trois ans après, les molécules d’atrazine et ses métabolites (résultat des transformations chimiques qui se produisent quand l’atrazine est lâchée dans l’environnement) sont toujours présentes dans le sol et donc dans les nappes phréatiques qui alimentent le réseau d’eau potable. D’après les normes fixées pour assurer la qualité de l’eau distribuée, la quantité d’atrazine ne doit pas dépasser 0,1 ?g/litre. Ce seuil est régulièrement dépassé dans les puits de captage de la plaine de Buchelay qui alimentent Mantes-la-Jolie, Magnanville, Buchelay, Rosny-sur-Seine, Bréval, Neauphlette et sont gérés par Véolia (ex Cie Générale des Eaux). C’est ce qui a amené la CAMY à demander une dérogation au Préfet qui lui a accordé par un arrêté du 9 mai l’autorisation de distribuer de l’eau contenant jusqu’à 0,4 ?g/litre d’atrazine au lieu de 0,1 ?g/litre.
Le processus est pour le moins étonnant :
un produit est interdit pour sa dangerosité pour la santé humaine,
l’Etat fixe un seuil maximum pour sa présence dans l’eau potable distribuée,
ce maximum ne peut pas être respecté,
le Préfet des Yvelines, représentant de l’Etat, multiplie par 4 le maximum autorisé.
Cet arrêté est dans les Mairies des communes concernées depuis le mois de juin, il fait obligation aux Maires d’informer la population, les professionnels de santé, les professionnels de l’agro-alimentaire mais cela n’a pas été fait à Mantes. AQUEREM (Association pour la Qualité de l’Environnement dan le Mantois) s’est saisi de cette question en organisant une conférence de presse pour alerter les habitants par l’intermédiaire des journaux locaux et demander qu’une réelle information soit faite et que toutes les mesures soient prises pour que cesse cette pollution.
Joël Mariojouls est, pour sa part, intervenu au conseil municipal lundi 3 juillet après avoir adressé une lettre à M. Vialay, Maire de Mantes-la-Jolie .
Où est le principe de précaution qui doit guider les décisions publiques en matière de santé publique ? Les arguments avancés par MM. Vialay et Dalbis dans leurs réponses selon lesquelles il ne faut pas paniquer les populations car 0,4 ?g/litre c’est encore très inférieur aux normes préconisées par l’OMS au niveau mondial, ne peuvent pas être acceptées car de deux choses l’une :
Ou il y danger et il faut prévenir car connaître un risque est toujours mieux que l’ignorer,
Ou tout cela n’est pas grave et il faut nous expliquer pourquoi une interdiction totale et un taux maximum de l’atrazine dans l’eau.
Mike DESCHAMPS
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Atrazine : pour en savoir plus
L’atrazine est interdite mais l’utilisation massive de produits phytosanitaires de synthèse continue. 3000 produits différents sont pour l’instant recensés, la France est au 1er rang européen et au 3ème rang mondial pour la vente de pesticides et herbicides. Un plan interministériel présenté au conseil des ministres du 28/6/2006 note une contamination inquiétante de 80 % des eaux de surface et de 57 % des eaux souterraines. Il cite des études épidémiologiques indiquant que ces produits peuvent provoquer des malformations congénitales, des cancers, des lymphomes. Ce rapport vise une réduction des risques d’ici 2009 mais les mesures qu’il envisage sont largement insuffisantes pour être efficaces d’après la fédération France Nature Environnement (www.fne.asso.fr).
J'ai trouvé cet article sur internet...à croire que nos prefets se passent le mots...c'est tellement facile d'avoir ce pouvoir là...je n'aurai pas la conscience tranquille, moi, à leur place...
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