08/12/2008

L'eau coule de source ?

Diverses types de pollution, en particulier la pollution de l'eau, ont fait la une de notre blog depuis la rentrée. Nous nous sentons impuissants face à des détériorations de notre environnement. Que faire? Récemment le Préfet a donné trois ans au Syndicat du Brachet pour trouver une solution à la présence d'insecticides en trop grandes quantités dans l'eau de Roche.


Ailleurs en Europe on a trouvé des solutions depuis bien des années; des solutions qui nous font rêver! En Bavière, région de l'Allemagne très agricole, un peu comme la Bretagne, les services gestionnaire de l'eau subventionnent les agriculteurs pour qu'ils aient des pratiques non polluantes. Moyennant une politique de collaboration avec les agriculteurs (on gère ensemble l'agriculture et la protection de l'eau) l'eau de l'ensemble de la région ne reçoit aucun traitement avant d'arriver chez le consommateur. Elle ne sent pas la chlore comme l'eau de Roche!


Je vous joins un lien à un article, qui donne plus de détail sur les pratiques en Bavière, paru dans le Journal La Croix au mois de novembre : http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2356158&rubId=5547


La journaliste qui a écrit cet article a également interrogé un chercheur de l'INRA pour essayer de comprendre pourquoi on n'a pas les mêmes pratiques en France. Il explique que: "Les communes françaises ont aussi le droit de restreindre ou d'interdire certaines pratiques agricoles dans les zones de protection de captage, sans pour autant devenir propriétaire, et rien ne leur interdit d'aider les agriculteurs par le biais de politiques financières incitatives." Et pourquoi n'appliquent-elles pas de telles politiques? "Sans doute la plupart des communes n'imaginent-elles même pas qu'elles peuvent agir ainsi." Il met en cause l'attitude de l'Etat Français et souligne le fait que ".....comme l'agriculture et la production de l'eau potable sont des activités gérées de manière cloisonnée, aucun pont n'a été fait entre les deux secteurs."
Pour lire l'ensemble de cet entretien cliquez ici.