09/09/2009

La Privatisation de la Poste

UNE CONSULTATION LOCALE

Actuellement La Poste est un établissement public. Premier service public de proximité, son rôle est crucial pour la collectivité et plus particulièrement en période de crise.

Dans notre Commune nous avons vécu entre 2004 et 2008, la dégradation du service public postal: fermetures intempestives, réduction des horaires, des horaires non conformes aux disponibilités de la population, et pour terminer en 2008 par la transformation du bureau de poste en agence communal postal. Demain la pérennité de cet agence communal est menacé. Tout ceci est la traduction locale d'une politique nationale, conduite par des gouvernements successifs et la direction de la poste. Depuis 2002 plus de 6000 bureaux de poste sur 17000 ont été "transformés", et plus de 50000 emplois supprimés.

Un projet de loi Poste, qui prévoit de changer le statut de la Poste en société anonyme à capitaux privés, passe devant le parlement cet automne. Si ce projet de loi est voté par le parlement, l'entrée de capitaux privés deviendra possible. A l'image de ce qui s'est passé à France-Télécom et à Gaz de France, ce sera la première étape vers la privatisation de la Poste. (pour une analyse de ce projet de loi, voir page 2 de Post-It 4, en annexe).

Il est à craindre que plus encore qu'aujourd'hui, les impératifs de rentabilité financière prendront le pas sur les besoins des usagers.
Je vous invite à écouter ou réecouter l'émission Las bas si j'y suis du 04 octobre 2008 - elle s'intitulait "Touche pas à ma poste".

Nous sommes tous concernés!

Concrètement cela se traduira par:
  • encore plus de fermetures de bureaux de poste, notamment dans les petites et moyennes communes. Et les agences communales n'échapperont pas à cette menace.

  • une réduction des services courriers avec dans un premier temps, une remise en cause de la distribution quotidienne dans les secteurs d'habitat isolé.

  • des restrictions d'accès aux services bancaires pour les personnes et les petites entreprises en difficultés financières.

  • Une augmentation générale des tarifications

Alors que les personnes fragilisées sont de plus en plus nombreuses, est-il raisonnable de mettre fin au principe de solidarité du service public postal?

Il est Possible de faire autrement:

Avec les évolutions technologiques, les besoins des usagers ne disparaissent pas: ils changent. Des points d'accès à Internet peuvent être installés dans les bureaux de poste qui pourraient aussi accueillir d'autres services publics (permanences CAF, Sécurité Sociale etc.)

Alors que le lien social est en recul, est-il raisonnable de réduire les services de proximité?

Un Comité National regroupant 50 organisations (maintenant 72) a été créé en septembre 2008, autour d'associations, de syndicats et de partis politiques, (pour voir la liste visitez le site http://www.appelpourlaposte.fr/). Il a demandé au Président de la République d'organiser un référendum sur l'avenir de la Poste, comme il en a la possibilité. Sans réponse à ce jour.

Ce comité a donc décidé d'organiser cette consultation lui-même, relayé dans l'Isère par un "Collectif Départemental contre la privatisation de la Poste, pour le maintien et le développement du service public postal de l'Isère". Ce collectif est lui-même relayé à Roche par le "Collectif pour le maintien du bureau de poste de Roche".

Une consultation de la population Rochoise, de type référendaire, aura lieu du dimanche 27 septembre au samedi 3 octobre dans des conditions ci jointes.



Citoyens: quel que soit votre avis, VOTEZ


01/09/2009

Agence Communale Postale

Il y a un an M. le Maire décidait, dans la précipitation, la signature d' une convention avec La Poste ainsi transformant le Bureau de Poste de Roche en Agence Communale Postale. Quel bilan peut-on en tirer avec un an de recul?

Ce changement comporte des aspects positifs: un local très agréable (financé entièrement par la Commune), des horaires plus conformes aux disponibilités des Rochoises et Rochois, et une Préposée Rochoise que beaucoup d'entre nous connaissent, ce qui fait pour la convivialité.

Nous avons tous néanmoins remarqué la réduction importante dans les services proposés, et il reste un certain nombre d'interrogations auxquelles nous n'avons pas la réponse.

Est-ce que la somme versée à la Commune par la Poste ( 865€) couvre bien tous les frais de fonctionnement? Ou est-ce que la Commune est obligée de prendre en charge certains, et jusqu'à quelle hauteur?

Il reste une question de fond, concernant la pérennité de cette solution imposée par la Poste et qui semble avoir été savamment occultée. Dans la Convention qu'elle a signée avec la Commune, La Poste s'est engagée à verser les 865€ pendant 9 ans (renouvelables). Mais à l'automne, le Parlement est appelé à débattre et voter un changement du statut de la Poste, permettant l'entrée de capitaux privés dans le capital de l'entreprise. Ce changement préfigure, comme dans le cas de France Telecom et Gaz de France, en dépit des protestation du contraire, la privatisation de la Poste. L'ouverture à la concurrence de toute forme de courrier est prévue pour le début de 2011.

Quel est l'avenir des Agences Communales Postales (ACP) dans cette nouvelle situation, qui va se matérialiser très rapidement? On peut imaginer, sans beaucoup de fantaisie, que dans un avenir très proche, (bien avant l'expiration des 9 ans), que ces conventions avec les Communes soient dénoncées du jour au lendemain. La Poste pourrait très bien le faire elle-même (la convention le permet), car continuer à verser 865€ est top handicapant face à la concurrence. Ou elles peuvent être dénoncées par un concurrent,(voire plusieurs), au nom de la sacrosainte loi de la concurrence non faussée, chère à L'Union Européenne.

Pour plus d'informations sur ces questions lire le texte ci-joint